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"The Knowledge Creating Company", NONAKA, Ikujiro, Harvard Business Review, November 1991
Langue : Anglais
Le site de l'éditeur
"The Knowledge-Creating Company" est un article de 1991, publié par la Harvard Business Review et écrit par Ikujiro Nonaka. Cet article, antérieur à la formulation explicite de la démarche "lean", apporte néanmoins un éclairage inédit sur deux des piliers de la démarche Lean : la création d’innovations et le partage des connaissances au sein de la firme.
Aussi, l’objectif de Nonaka est double : définir l’origine des actions innovantes au sein des entreprises et déterminer les méthodes efficaces de transmission du savoir entre salariés. Selon l'auteur, La création perpétuelle d’innovations et le partage des connaissances entre employés constituent deux principes solidement installés dans des grandes firmes japonaises. C'est pourquoi il s'appuie sur des études de cas tirées des innovations portées par ces dernières.
Pour établir sa démonstration, Nonaka adopte une démarche rigoureuse en trois étapes : D’abord, il définit la notion de connaissance (knowledge) en distinguant les différents types de savoirs (explicite - savoir formel et exprimable - et implicite - savoir personnel, difficile à partager). Puis, il associe à chaque forme de connaissance une méthode pertinente de partage de l’information. Enfin, il souligne la justesse avec laquelle les firmes japonaises encouragent l’innovation continue et le partage du savoir au sein des firmes.
L'auteur formule un modèle de dynamique de l'innovation au sein de l'entreprise en forme de "spirale" : transformation successive du savoir tacite en savoir tacite (socialisation du savoir), du savoir tacite en savoir explicite (articulation), du savoir explicite en savoir explicite (combinaison) et du savoir explicite en savoir implicite (internalisation).
L'auteur discute enfin les raisons de l'apparition d'un tel modèle efficace de création/partage des connaissances au sein des firmes japonaises. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cet avantage dont disposent les entreprises japonaises :
- la valeur d’un employé n’est pas déterminée par sa situation hiérarchique mais par l’importance des informations qu’il soumet au sein du système d’amélioration continue ;
- les firmes japonaises encouragent le partage de l’information entre employés grâce à leur structure organisationnelle axée sur la "redondance" des fonctions et des tâches. La "redondance", note l'auteur, facilite le dialogue et la communication ;
- la firme est appréhendée comme une entité vivante composée d’individus. Par conséquent, les employés des firmes japonaises développent plus facilement un sens du partage et de l’identité à la firme. Ces sentiments favorisent l’esprit créatif et le partage des informations ;
- les managers incitent les employés à réfléchir sur leurs tâches et transforment des situations de "chaos" en source de propositions d’amélioration.
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